Activité sur La possibilité de Dieu

« Alors, pourquoi la prière ? Il convient ici de rappeler que […] la prière ne se limite pas à une consultation médicale surnaturelle, ou l’invocation d’un "Deus ex machina" apparaissant à point nommé pour foudroyer les méchants et sauver les gentils. Le catéchisme de l’Église catholique, par exemple, distingue plusieurs types de prière : de bénédiction et d’adoration, de demande, d'intercession, d’action de grâce, de louange, et cite sainte Thérèse de Lisieux : "C'est un élan du cœur, c’est un ...

« [Les] libertés, dont le bilan permet d'affirmer qu'elles sont bonnes, ne peuvent se déployer qu'en s'appuyant sur des convictions métaphysiques solides, qui les rendent possibles en les rendant pensables. Elles ne sont pas une page blanche, un espace vide dans lequel n'importe quelle idée pourrait prendre place avec une égale légitimité, mais au contraire une affirmation, et même une proclamation, qui préexiste a tout le reste. La liberté de pensée présuppose de croire que I'Homme peut penser ...

« On peut se demander si ce ne serait pas plutôt l'athéisme "au sens fort" qui serait parfois motivé par la peur. Pas par la peur de devoir rendre des comptes : réduire l'athéisme à une négation libertaire du jugement dernier est caricatural et souvent faux. Le rejet d'un Dieu injuste (ou perçu comme tel parce que présenté comme tel par ses fidèles), par exemple chez Stephen Fry Ou Christopher Hitchens, est une position éminemment morale. Pas non plus par la peur de devoir agir (s’il y a un Dieu...

« Une religion digne de ce nom doit nourrir l'âme de l'Homme pour l’aider à cultiver son sens moral, mais certainement pas chercher à se substituer à celui-ci pour le remplacer par l'obéissance aveugle. Un dieu digne de ce nom est comme un roi soucieux de son royaume : il préférera toujours quelqu'un qui défend sa terre et son peuple même sans reconnaître son autorité royale, plutôt que quelqu'un qui lui rend hommage, mais oppresse ses sujets et ravage leurs cités. Il préférera quelqu’un qui, co...

« Il est nécessaire de penser la manière dont le divin "parle" à l'Humanité en termes d'inspiration, plutôt que de textes ou propos dictés à la virgule près. "Tu connais, je pense, cette parole d'Héraclite : le Maitre dont l'oracle est à Delphes n'énonce ni ne cache, mais signifie. Ajoute à ces mots bien dits l'idée que le dieu se sert de la Pythie pour se faire entendre de la même manière que le soleil se sert de la lune pour se faire voir ; car il montre et fait transparaitre ses propres pens...

Art gréco-bouddhique? Je ne connaissais même pas, mais je vois ça.

J'ai été trop catégorique lors de ma première réponse sur ce que l'on doit à l'Inde, il y a des échanges culturels entre les civilisations antiques attestés dans les métamorphoses d'Ovide, mais le fait est que l'affirmation comme quoi l'on devrait tout à l'Inde d'un point de vue civilisationnel est fausse. Les Indiens ont été colonisés par les Indoeuropéens, tout comme les européens. Nous devons nos langues et nos mythologies préchrétiennes à ces populations indoeuropéennes.

Je lance un truc qui relève de l'intuition approximative, on me corrige, j'apprends.

« Il convient de réfléchir à ce qu'Aristote appelle "cause finale". Prenons l'exemple d'un avion. A la question "pourquoi vole-t-il ?" on peut répondre en parlant de sa vitesse, de sa portance, de la densité et des mouvements de l'air, du fonctionnement de ses moteurs, de l’équipement qui permet de le piloter, etc. Mais on peut aussi répondre en parlant de son but, sa cause finale (sa finalité, sa "fin" au sens de "à quelle fin ?") : pour transporter des agers, pour faire une démonstration d...

« Chaque fois que je suis face à un choix, tous les choix que je peux faire et toutes leurs conséquences (songez à l'effet papillon) sont "en puissance", mais seul le choix que je vais effectivement faire et ses conséquences seront "en acte". "En puissance" regroupe donc l'ensemble des possibles, même les plus improbables : ce qui aurait pu être, ce qui pourrait être, ce qui pourra être. Trop souvent, on tient pour acquis tout ce qui est "en puissance", à tort. Ainsi, on se demande "comment se f...

Je le recommande particulièrement aux athées, aux agnostiques et aux sceptiques curieux de questions existentielles Les mots de Nicolas Gomez Davila pourraient résumer de façon adéquate la démarche d'Aurélien Marq : "Ce n'est pas assez, aujourd’hui, d’une apologétique du christianisme. Ni même d'une apologétique de la religion. Il nous faut aujourd’hui une introduction méthodique à cette vision du monde hors de laquelle le vocabulaire religieux perd tout son sens. Ne parlons pas de Dieu à...