Les meilleurs films de 2025 selon FlibustierGrivois

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Avec The Gorge, Scott Derrickson mêle l’horrifique au cinéma d’action grand public, avec une touche de comédie romantique et de science-fiction ; un bon projet casse gueule en somme. En résulte un très convaincant métrage qui n’ennuie jamais, sait intriguer le spectateur et le surprendre. Le duo à l’écran fonctionne très bien et ne donne jamais la sensation de ne rien comprendre à ce qui se e, alors que le scénario et ses rebondissements pour le moins étonnants auraient pu les mettre en difficulté. Il n’y a que le dernier acte qui fait retomber le soufflé, trop facile pour les personnages principaux, trop enclin au happy end. Il y manque une sauvagerie que le film aurait pu délivrer dans sa logique d’escalade en intensité. Une très bonne surprise, néanmoins.

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Après une longue attente depuis l’annonce du projet, le métrage de Gareth Evans est venu rappeler en 2025 qui est le patron en matière de film d’action, et ce depuis le début des années 2010. Havoc (appelé Ravage en VF) est pourtant loin d’être son meilleur ouvrage. Le film souffre d’une tentative de donner du corps à une intrigue légère et d’offrir en simultané des scènes d’action homériques. Evans tombe dans un entre-deux qui décevra les fans d’action pure et les fans de thriller à tendance polaresque. L’intrigue est limpide et il faut peu de temps au réalisateur pour fixer ses enjeux. L’ensemble fonctionne, mais il vaut mieux savoir dans quoi on met les pieds avant de venir. Car ce n’est évidemment pas ce qu’Havoc a de meilleur à offrir. La sauvagerie et la longueur de ses scènes d’action rendent le film éprouvant et physiquement difficile à encaisser si l’on n’aime pas ça. Et c’est précisément ce que les amateurs de son cinéma adorent : ça frappe fort, juste et ça se dérouille sans limite. On n’est pas là pour compter les balles de chargeurs, il n’y a rien de réaliste ici. En digne descendant de l’actioner kongkongais de la fin du XXe siècle, Havoc vise juste le plaisir de l’over the top stylisé. La ville elle-même, personnage principal du film, est surréaliste avec cette espèce de couche de neige fondue similaire à de la cendre, où les pourris sont partout et se livrent à des carnages sans conséquences. Ce n’est pas parfait, mais ça fait du bien. Et on se régale.

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Avec une réalisation simple, sans fioriture, Fleur Fortuné nous entraîne dans ce pas de temps stressant qui voit un couple, désireux d’avoir un enfant, devoir prouver à une évaluatrice (formidable Alicia Vikander) qu’il est prêt et suffisamment solide. La réalisatrice française ne laisse pas longtemps planer le doute : son film ne sera pas drôle, il poussera loin les curseurs du dérangeant. Et c’est un choix particulièrement judicieux, le spectateur s’avérant aussi décontenancé que le couple suivi. Reste que l’on aurait apprécié voir véhiculée une autre image de l’homme : inévitablement peu soucieux de sa femme, se désolidarisant régulièrement, il est le maillon faible. Aussi, le lore aurait mérité un approfondissement : en quoi serait-il désirable d’avoir un enfant dans ce monde que la réalisatrice révèle habilement par bribes ? Il y avait la place, en se débarrassant de certains motifs inutiles et répétitifs de développer l’univers et le propos. L’ensemble reste esquissé, mais l’on comprend avec un brin de frustration que la réalisatrice ait voulu se concentrer sur son fil narratif.

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Sur un format assez court (1h30), Soderbergh plonge le spectateur dans les méandres du monde paranoïaque de l’espionnage. The Insider fait penser à un Mr & Mrs Smith qui serait réussi, même si les deux films ne s’inscrivent pas dans le même registre. Orienté thriller, The Insider veut faire perdre tout repère au spectateur qui aura bien du mal à savoir quoi penser de chaque personnage, à comprendre leurs motivations et à découvrir le pot-aux-roses avant la réunion finale. Les personnages campés par Michael Fassbender et Cate Blanchett sont complexes, difficiles à cerner, mais ils semblent réels. Le couple qu’ils forment est lui-même complexe et authentique. The Insider souffre uniquement de sa trop grande rugosité. Si tous les éléments nécessaires à la compréhension de l’intrigue sont présents, force est de reconnaître que les personnages semblent bien mieux comprendre le dénouement de l’intrigue que le spectateur qui pourra rester un brin médusé par l’assemblage de ce puzzle narratif. Une rallonge de quelques minutes pour mieux décortiquer les évènements n’aurait pas été de trop. Le jeu de chat et de la souris, à six, est néanmoins très divertissant.