Les meilleurs films streaming de 2023 selon Frakkazak

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Ligne de miroir

Fincher brosse via son Killer un autoportrait de son maniérisme obsessionnel. A la recherche du perfect shot, millimétré au poil, un doute balaye l'affaire et vient bouleverser le formalisme auquel la carrière du réal nous a habitué. Des shaky cam, de grandes courses caméras à l'épaule, et une baston brutale où la nervosité l'emporte sur la planification. Le tueur est Fincher, forcé d'altérer ses habitudes pour mieux s'adapter à son environnement dans lequel les repères sont de plus en plus compliqués à établir. Et si le méthodisme méticuleux de l'auteur et du personnage entremêlés reste une ligne directrice, il est moins rigide, ouvrant de nouvelles voies pour le cinéaste. Prenant, malgré un scénario balisé.

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1h48 Chrono

C'est malheureusement le dernier film de Friedkin, et l'un des derniers de Lance Reddick. Mais quel film. L'âge avancé du réal, 87 ans lors du tournage, n'est sans doute pas étranger à la sobriété de la mise en scène de ce courtroom drama en huis clos, adapté d'une pièce de théâtre. Mais si la caméra se fait discrète, c'est pour mieux laisser s'exprimer le texte, porté par des acteurs au sommet de leur forme. Je ne pense pas avoir déjà été ému par Kiefer Sutherland, ici monté au cours de l'affaire comme un homme cruel et instable, qui se révèle au final d'une fragilité bouleversante. La hargne de l'avocate chargée de l'incrimination trouvera sa réponse dans une défense tout en détournement, jouant sur le langage et manipulant témoins et juges dans sa verve. Un texte en or donc, faisant d'un récit de bidasses une histoire d'humanité, d'ambition et d'irrespect. Et si le petit laïus conclusif n'est pas forcément en adéquations avec mes valeurs, il n'en reste pas moins troublant et cohérent.
Merci William, tu pars en beauté.

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And action!

Avec Stéphane, on ne sait jamais sur quel pied danser. Alors qu'on attend la bascule tout au long des bizarreries qui s'accumulent, on perd aussi en empathie pour Timothée, et on se demande comment tout cela va finir (mal, on s'en doute). Et le final, faisant parfaitement usage du format found-footage, est en apothéose, avec une imagerie purement cinématographique mise au service de tout ce qui a été construit jusque là. Un film anxiogène, potache, et malin, qui fait avec trois bouts de ficelles bien plus que la floppée de productions Blumhouse ou autres productions train fantôme.

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Cf critique

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Les blocs du bloc

Autant dire que les attentes pour ce projet étaient basses, tant je ne voyais pas ce que l'on pouvait bien faire à partir d'un comme Tetris. Mais l'angle choisi, à savoir la lutte pour l'obtention des droits du jeu hors de l'URSS, est finalement le bon. Tetris joue donc la carte du film suspens, mâtiné de comédie, et en affichant une esthétique reprenant celle du jeu et du médium de manière plus large. En résulte un film dynamique, intéressant bien que caricatural, et porté par un Taron Egerton en forme. Bonne surprise donc.

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Ghost in la Pampa

Film d'horreur argentin nimbé de mystère dès ses premières minutes puisque l'on comprend que le monde a déjà basculé dans autre chose, une chose indicible dont on comprendra (ou pas) les règles au fur et à mesure que les tragédies et massacres s'enchaînent. Demian Rugna ne recule devant rien pour apporter l'effroi, et ça fonctionne pour le coup plutôt bien, au détriment des enfants du film. Mais le métrage laisse comme un sentiment d'inachevé, peut-être à cause de ce final qui se veut perturbateur alors qu'il paraissait évident. Une dernière fausse note qui ne doit cependant pas entacher une oeuvre globalement bonne.

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La poule à zéro

Si retrouver le charme de l'animation Aardman opère toujours, on est malheureusement dans une prise de risque zéro et le film, bien que charmant, manque d'étoffe. Faire une suite au fantastique Chicken Run était un par risqué, tant le recyclage d'une recette qui fonctionne est rarement synonyme de réussite. Ainsi on retrouvera un scénario lambda de suite, avec age de flambeau, doutes sur sa propre nature pour au final mieux l'épo, retour de l'antagoniste du premier film... Il n'y a hélas que l'esthétique si cocasse de la pâte à modeler qui sorte ce Dawn of the Nugget du tout-venant, les gags eux-mêmes sentant souvent le réchauffé.

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Bravery included

Si je n'adhère pas à 100% avec l'esthétique du film, on ne pourra pas lui reprocher d'avoir adopté un style original. Mais derrière ces images particulières se cache un récit académique qui peine à tirer son épingle du jeu. Ça se laisse donc regarder, sans déplaisir, et avec le timbre de Riz Ahmed que j'apprécie beaucoup, mais sans jamais er outre son postulat de l'acceptation de la différence. C'est un thème important à mettre en avant, notamment pour les jeunes, mais c'est déjà utilisé depuis quelques décennies. Il y a tout de même de bonnes trouvailles visuelles et quelques gags sympathiques.

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Affleck erre dans ce genre d'âne

Si vous voulez suivre l'ascension de Michael Jordan, je ne peux que vous renvoyer vers la très bonne série documentaire Netflix : The Last Dance. Si vous souhaitez vous attarder sur un fait en particulier, à savoir la création de la ligne Air Jordan chez Nike, Ben Affleck est là pour vous. Air à tout ce qu'il y a du film à histoire vraie, sur le parcours d'un mec auquel personne ne croyait mais qui était en fait un visionnaire de génie (on parle du personnage de Matt Damon, pas de Jordan. Ce genre de film où toutes les péripéties sont attendues au tournant (les doutes, les obstacles, les éclairs de lucidité, puis l'apothéose). Mais quand ce genre de film traite bien son sujet, on peut enfiler ses pantoufles et se mettre au coin du feu pour un petit moment sympathique. C'est ça le dernier film d'Affleck, la Air Pantouflade.

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Il y a plusieurs couches de pénibilité à regarder cette adaptation de Roald Dahl par un cinéaste qui s'enterre d'oeuvre en oeuvre dans ses marottes en peinant à se renouveler. Entre des acteurs interchangeables d'un film à l'autre car dénués de réelles émotions à jouer (au final, jouer chez Wes, c'est un peu comme jouer chez Dupieux chez nous, c'est rapide et bon pour l'image), et un dispositif consistant à coller à la narration du romancier qui courre vite sur le haricot, on est un peu en peine arrivé à la fin des quarante minutes du métrage.

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Assassiné à domicile

Home invasion sur fond de covid assez efficace, notamment grâce à des personnages qui prennent, une fois n'est pas coutume, des décisions rationnelles face aux dangers qu'ils affrontent. Dommage que le message soit au final asséné à la truelle.

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Nobody lies to the Millers

Un True Lies avec des marmots, couplé avec du Nobody et We're the Millers, le tout filmé comme un Taken. Avec un pedigree pareil, c'est clairement du réchauffé, qui ne fera pas er un mauvais moment grâce à son cast qui s'amuse, mais qui sera oublié sitôt le générique démarré.

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Ceci est une descente de police!

Je pense que l'on est dans la limite même de l'humour façon Jonathan Cohen, qui commence pas mal à tourner en rond, même si à l'origine je suis plutôt public. Du coup, derrière la connerie comme apanage de l'humour, on a parfois des blagues qui fonctionnent, et d'autres qui sont tout simplement connes au premier comme au second degré. Ça se regarde, ça s'oublie.
P.S.: Raphaël Quenard est partout en 2023!

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A gosse story

Après Happy Birthdead et Freaky, Christopher Landon reprend les codes de l'horreur pour en sortir un concept comique issu d'autres oeuvres. Ici on mêle Amityville avec Casper, saupoudré de E.T. Malheureusement, la sauce ne prend pas, à cause de faiblesses d'écriture et d'un humour qui tombe à plat. Divertissant tout au mieux.

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Segments à chier

Sur ses cinq segments, seul le premier assez marrant et pas avare en effets gorasses, et celui de Scott Derrickson doté d'un concept malin et d'une réal glauque, sont à sauver. Le reste est au mieux anecdotique, au pire vraiment nanardesque (ce segment mexicain est honteux). Globalement à éviter.

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Zack à merde

Laissez libre rênes à Snyder, jusqu'à l'écriture, et vous obtenez cet étron. Un truc informe, plagiant éhontément dans tout ce qui s'est fait en SF pour en tirer du vide. Des personnages creux, une action inexistante (pour du Snyder c'est ballot vu que c'est son seul atout), des visuels dégoulinants qui feraient presque regretter Quantumania... Un copier-coller sous paint où rien ne fonctionne. Zack était un faiseur avec une patte (certes puérile et clinquante, mais une patte néanmoins), il n'est ici rien du tout. Fuyez pauvres fous.