Mellow Yellow

À la fin de la douzième écoute de ce nouvel album, on enlève son casque à réduction de bruit pour retrouver le monde.
Coldplay nous propose en 2015 une parenthèse rêvée et éthérée à souhaits qui accompagne parfaitement l'époque et le froid naissant.

Pour autant, ce n'est pas à mes yeux une réussite. Les 11 pistes forment un tout dont aucun tube ne se démarque véritablement, ce qui est étrange quand la funk du premier extrait nous faisait attendre un nouveau Mylo Xyloto. Pire, l'album est assez difficile d'accès tant les disparités de rythme sont nombreuses : on e de la soul aux teintes électroniques d'"Hymn For The Weekend" au piano d'"Everglow".

Le précédent album avait pris tout le monde de court en calmant le jeu, ici nous en avons l'antithèse. Des "oh oh ooooh" en veux tu en voilà, ponctués de quelques "ah ah aaaah", Chris et ses potes nous avaient habitué à mieux, et il est clair qu'on ne trouvera pas d'héritier à des titres magiques comme "Yellow" dans cet album. Les paroles étant décevantes et les chœurs répétitifs.

Les interludes sont poétiques mais étranglements placés à la fin de l'album, qui finalement ne nous présente que 9 titres aux sonorités disparates, donc, mais qui réussissent à s'entremêler pour former un tout. C'est la force de l'album, mais aussi sa faiblesse. Pour moi, ça ne prend pas assez, et j'en attendais plus d'un tel groupe : pour l'instant ma note reste 5, à voir après de multiples nouvelles écoutes.