Ténèbres aux portes de la ville

Cela pourrait être le titre d’un film noir des années 50, ou d’un livre. D’ailleurs les caractères utilisés sur la pochette sont ceux d’une machine à écrire et Bruce SPRINGSTEEN a veillé à ce que les morceaux choisis (parmi les 70 enregistrés) soient particulièrement homogènes. De plus, les textes ont beau être réalistes, ils ne sont pas désespérants pour autant. Avec en outre, une production épurée, Darkness on the Edge of Town est bien différent de son prédécesseur, Born to Run, qui permit au Boss de rencontrer le succès.

Dix chansons figurent dans l’album (enregistré avec le E Street Band) :


1. Badlands est mon morceau préféré de SPRINGSTEEN ; celui qui lui correspond le mieux selon moi. La musique est entrainante et j’adore les paroles, notamment : Poor man wanna be rich / rich man wanna be king / And a king ain’t satisfied till he rules everything

2. Adam Raised a Cain est un titre rock convaincant dont les paroles sont inspirées par la Bible pour en réalité évoquer les relations conflictuelles – ées – du songwriter avec son père.

3. Something in the Night : très belle chanson, forte, sombre et émouvante. La prestation vocale du Boss est remarquable.

4. Candy’s Room : SPRINGSTEEN montre qu’il sait se renouveler et surprendre avec cette love song à la construction originale.

5. Racing in the Street est une ode à la voiture empreinte de beaucoup de mélancolie. Ce titre phare de l’album est aussi le plus long (près de 7 minutes).

6. The Promised land : cette chanson, sortie en single, aborde les thèmes de la ville, du désert et de la voiture (encore) à travers l’itinéraire du narrateur. Musicalement, le groupe nous gratifie d’un enchainement de petits solos piano/guitare/saxophone/harmonica au milieu du morceau. Sympa !

7. Factory : dans cette petite chanson (par la durée), le songwriter américain rend hommage à son père qui a travaillé en usine. La simplicité de ce rock modéré fait son charme et sa force.

8. Streets of Fire : c’est l’histoire d’un loser qui a tout quitté, la ville et la société, symbolisées par ces rues de feu. Malgré la performance vocale de SPRINGSTEEN (et son solo de guitare), ce titre n’est pas la meilleure plage de l’album.

9. Comme souvent avec le Boss, ce morceau est le fruit d’un long travail d’écriture au cours duquel plusieurs versions sont testées. En outre, la version Live de 11 minutes est parait-il encore meilleure. Premier single du disque, Prove It All Night figure sur la compilation The Essential Bruce SPRINGSTEEN (édition 2015).

10. Darkness on the Edge of Town commence pianissimo – comme souvent avec le songwriter – pour alterner ages mélancoliques et fulgurances rock. La chanson-titre conclue le quatrième album de SPRINGSTEEN qui la jouera plus de 700 fois en concert.


Nouveau succès dans le Billboard américain, Darkness on the Edge of Town – aux sonorités folk/rock – est une œuvre majeure dans la discographie du Boss.

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le 22 nov. 2020

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the_stone

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