Des Stones fatigués, drogués et guère transcendants... mais ca reste les Stones !
Témoignage de la tournée suivant la sortie de l’album « Black and Blue », « Love You Live » contient notamment des extraits de concerts de Paris, Los Angeles ou encore Londres. A l’image de l’album « Black & Blue » ce n’est pas la grande forme pour la troupe à Jagger, qui enchaîne les longues tournées depuis quelques années, ici avec le petit nouveau Ron Wood et un Richards de plus en plus accro (qui sera notamment arrêté et é proche de l’emprisonnent après un procès à Toronto) et surtout qui perd son fils âgé 10 semaines et il l’apprend juste avant de monter sur scène à Paris…
Derrière cette pochette signé Andy Wharol (qui est loin d’être sa plus grande réussite !) on trouve un double album plutôt agréable (bien qu’il soit légèrement inégal) avec comme sommet les quatre premiers titres du deuxième disque. Quatre reprises de Muddy Waters (Mannish Boy), Bo Diddley (Crackin’ Up), Howlin’ Wolf (Little Red Rooster) et Chuck Berry (Around and Around), qu’ils jouent à merveille.
Sinon, excepté ces quatre pépites qui justifient l’écoute de cet album, les Stones, sans être mauvais, ne sont pas transcendant, surtout en comparaison de « Brussels Affairs » et « Get Yer Ya-Ya’s Out » (deux albums où l’on comprend que l’apport de Mick Taylor manque réellement). Ils oscillent entre le très bon (Sympathy for the Devil, Honky Tonk Woman, Happy ou encore Brown Sugar) et le moins bon (Fool to Cry, You Gotta Move ou encore « Tumbling Dice » alors que cette dernière est excellente en version studio).
Bref, un album inégal mais si c’est loin d’être le meilleur live des Stones, c’est aussi loin d’être le pire et les quatre reprises du second disque sont fabuleuses.