Parmi les fans, il y a ce débat sur quel est le meilleur album des Red Hot Chili Peppers entre Blood Sugar Sex Magic qui manque de sucre et Carlifornication qui manque de poivre. Or, pendant ce temps, on oublie injustement ce Mother’s Milk bien vitaminé.
Puisque je suis davantage un… comment dire… davantage un sympathisant des Chili Peppers qu’un fan (parce que j’aime bien, tout au plus, 2 ou 3 albums et quelques chansons de leurs différentes époques) ce sont ces vrais fans qui sont le mieux placés pour vous identifier le meilleur du quatuor qui a définitivement la pêche sur celui-ci. Ce que je peux par contre vous certifier est que ce Mother’s Milk sorti en 1989 est la plus piquante des galettes de cette bande de préados débutant leur complexe d’Œdipe.
Comme Anthony et Flea dans leurs vidéoclips, on rebondit partout à l’écoute des Higher Ground (reprise de Stevie Wonder), Subway to Venus, Magic Johnson, Knock Me Down, Stone Cold Bush et Fire (reprise de Jimi Hendrix). En effet, on ne peut pas faire autrement car ça n’arrête pas et ça ralentit à peine sur Taste the Pain et Sexy Mexican Maid. Alors pas d’inquiétude ; vous ne vous ferez pas expulser de l’ambiance funk métal de nos 4 fieffés téteux avec une ballade à chaque 3 tounes comme sur les parutions suivantes. Joyeuse autant qu’innocente, cette rondelle beaucoup plus énergique qu’émotive n’a que très peu de défauts sinon celui peut-être de vous rendre insomniaque.
Donc attention, ce lait maternel n’endort pas ; il rend hyperactif ! Mais puisque c’est cette jolie maman sur la pochette qui nourrit… mais oui hein, c’est ça, pourquoi pas ? Au diable le débat !