Après 46 ans de carrière, Magma nous entraine avec leurs 30 albums dans des énormes son de basse conjugué à un martellement puissant, des voix quelque peu fantomatiques scandant un langage inconnu. A cela s'ajoute des riffs de guitare et une section de cuivres. Magma laisse son empreinte particulière avec sa singularité et sa force créatrice. Mélante de jazz, de classique, de blues, de rock et de pop, les huits musiciens interprètent des musiques unique. Le jeu de batterie de Christian Vander, fortement influencé par le style d'Elvin Jones est basé sur la rapidité des frisés et des contre-temps. L'essentiel des paroles est chanté en kobaïen, langue aux consonances germaniques et slaves, imaginée par Christian Vander. Ce dernier explique que la langue française n'est pas assez expressive et ne correspond pas à sa musique. Ce chant unique avec cette langue immaginaire défini le style Zeuhl. Ce terme a été utilisé plusieurs fois par la suite pour désigner un courant musical qui englobe des groupes tels que Eider Stellaire, Happy Family, Ruins, Zao ou encore Xalp.
J'apprécie cette musique unique qui donne une impression assez bizarre à la première écoute. Si l'on est habitué aux chansons electro pop que l'on entend partout, on est surpris de découvrir le style Zeuhl. Il faut vraiment accrocher pour aimer ce groupe, mais si l'on aime ce qui est décalé, unique en son genre et très original, il faut écouter Magma. Si vous cherchez un de leurs albums, préférés chercher dans les rayons jazz et non pas metal. Car on aurait pu le mettre dans le metal progressif.
A l'occasion des 46 ans de Magma, le batteur propose une version totalement nouvelle de sa composition Rïah Sahïltaahk qui sort séparément de la réédition de l'album original.