C’est sympa, hein, ces récits autobiographiques : ça permet à des maisons d’édition de tourner un peu, à des gens qui ne savent pas dessiner de publier de la bande dessinée, au lecteur de se dire qu’il y a d’autres vies inintéressantes que la sienne.
ettons qu’il y ait dans Comme un plateau un peu plus de style et un peu moins de nombrilisme que dans le tout-venant de la catégorie. Certes, c’est déjà ça. Mais il sort chaque année des dizaines d’albums bien plus riches que celui-ci, d’auteurs qui s’efforcent, par leur travail, de montrer que celle-ci la bande dessinée n’est pas de la sous-littérature. C’est le défaut de ces « tranches de vie » : à vouloir faire avec la bande dessinée ce que l’antifolk a fait avec le rock — et celui-ci en avait davantage besoin que celle-là —, elles détruisent ce que construisent par ailleurs des auteurs bien plus ambitieux, et qui prennent bien plus de risques.