Beaucoup d’attentes au sujet de cette bande dessinée, hélas non atteintes.
Parlons d’abord famille à la Closer de la bande dessinée, puisque Olivier Ka et Mélaka sont les enfants de Carali, dessinateur humoristique et fondateur et directeur de la revue Psikopat (1985-2019, et ouais), et de Gudule, célèbre autrice notamment de romans pour la jeunesse.
Des rejetons qui ont baigné dans la vie culturelle de leurs parents et qui se sont à leur tour exprimés dans différents médias, dont la bande dessinée, quelle surprise.
Même si je n’ai pas tout découvert de leurs œuvres, les nouvelles d’Olivier Ka publiés dans Psikopat ont été de bonnes lectures, tandis que Sous les bouclettes de Mélaka avait été une découverte réussie et poignante.
L’ange ordinaire est bien antérieur à cet ouvrage, et le trait de Mélaka est alors simple, presque enfantin voire grossier, aux compositions un peu trop plates. La mise en couleurs numérique un peu trop voyante manque d’âme. Difficile d’accrocher à ces visuels sans grande saveur, bien trop génériques quand l’idée de départ était pourtant si accrocheuse et riche en potentiels.
L’ensemble ferait donc assez enfantin, si le propos n’était pas plus adapté aux adultes, avec un postulat de départ assez intéressant, nous présentant André, ange gardien dont le rôle est d’empêcher les petites bévues aux gens et qui voudraient évoluer dans son métier. Le ton se veut donc assez mélancolique et la découverte du petit monde d’André, reflet de celui du travail, n’est pas sans quelques bonnes idées au loufoque faussement divin.
Mais André petit personnage un peu morne n’arrive jamais à sortir de sa condition, il est condamné à susciter un rejet de notre part. Ses aspirations ne transportent pas le lecteur, et l’humour qui se veut tendre, parfois plus féroce, tombe trop souvent à plat.
Un projet bien anecdotique, mais sorti en album, et qui n’exploite pas les qualités de son idée principale tandis que les auteurs impliqués ne réalisent pas leur meilleur travail. Ils ont fait bien d’autres créations à découvrir, mais il va falloir se er de cette petite douche froide.