Peut-être le tome le plus intéressant sur le plan narratif. Je suis particulièrement satisfait de la manière dont l’évolution mentale de Rick et son jeu d’acting dans la série sont construits. Mais en BD, qu’en est-il ? Est-ce que ça crève l'écran ou plus tot la page ? En fait, oui. On y voit clairement une confrontation interne à un groupe qui tente de reconstruire une forme de société, malgré des actes de plus en plus horribles.
Ce moment met à l’épreuve non seulement la solidité du groupe au niveau relationnel, mais aussi sur le plan moral. Car rien ne disparaît : tout change. Et c’est bien là tout le cœur de The Walking Dead — une série où les idéologies se recomposent, où la mentalité de survie redéfinit ce qu’est être humain.
C’est aussi pour ça que je ressens un attachement incroyable pour les enfants dans cette série. Ce sont eux qui, paradoxalement, semblent les plus adaptés à ce monde. Ils n’ont pas vraiment connu "l’ancien monde", et ils vivent dans une réalité brutale, sans précédent. Ils n’éprouvent pas du dégoût envers les zombies, mais plutôt une forme de tristesse, presque d’empathie et pour cette fin de tome une phrase de dégouts de la part de Rick "Nous sommes les morts-vivants de leur monde a eux"