Watchmen étant incontestablement une de mes œuvres préférées, Before Watchmen a la lourde de tâche de construire un préquel plausible. Et c'est ce que fait parfaitement le tome Ozymandias, peut être même trop. En effet, une partie de l'aura d'Ardrian Veidt résidait pour moi dans son mystère qui le rendait charismatique. On en savait juste assez pour comprendre qu'il n'était pas un simple fou assoiffé de mort. C'est d'ailleurs certainement pour cela que le personnage montre toujours à quel point de manière hautaine son génie. Si cette manié répétitive a fini par m’assommer, elle a au moins le mérite de donner une personnalité à l’œuvre.
L'intrigue sur le é d'Ozymandias se découvre donc sans surprise : beau gosse riche, super intelligent qui apprend tout et qui va basculer au moment de la mort de sa bien aimée même s'il y avait bien sûr un terrain propice au basculement. C'est clair, net, précis sans bavure et sans aucune originalité qui ferait presque pâlir Batman, mais bon... C'est logique. Je préfère certainement cela à une histoire qui n'aurait ni queue ni tête ou une enquête totalement décorrélé à la Rorschach.
Enfin que dire des dessins somptueux qui apportent leur pierre à l'édifice de l'originalité. Fatch c'est beau! Fatch c'est stylé et c'est même une prise de risque appréciable de sortir du style Watchmen sans pour autant adopter un style e partout.
Bref, sans crier au génie et même si l'intrigue est totalement téléphoné, ce tome de Before Watchmen fait amplement le taf à mon gout et a le mérite de prolonger cette douce expérience toujours aussi enivrante.