Cet album a été un petit coup de cœur graphique et ce n'est pas pour rien qu'un gars comme Craig Thompson en fasse l'éloge.
Leurs traits ont beaucoup de points communs : Noir et blanc avec quelques teintes grisées donnant de la matière à l'ensemble, une finesse dans le trait accompagnée d'une rondeur rafraîchissante et surtout une maîtrise hallucinante du pinceau.
Le dessin de Jillian Tamaki est peut être un peu moins fouillé et impressionnant que son homologue mais il fait clairement parti du haut du panier.
Malheureusement pour le reste, l'album ne m'a pas vraiment conquis.
Alors après, il n'y a rien d'honteux.
C'est assez bien écrit ( même si je trouve le début assez haché et je ne suis pas vraiment convaincu par l'apport des récitatifs qui alourdissent l'ensemble) mais j'ai l'impression d'avoir lu ça des milliers de fois.
Pour moi, le vrai problème vient des personnages qui ne m'ont pas touchés et qui même, par moment , m'ont franchement agacés.
Alors faut dire que moi, le côté "fin de l'âge naïf" , ça m'ennuie un peu et il faut vraiment apporter quelque chose de nouveau pour que je sois captivé.
Seul le père apporte une certaine fraîcheur même si lui aussi se laisse emporter par l'espèce de pathos ambiant.
Du coup, je tourne les pages , je les lis , j'ire le dessin mais jamais, je ne suis emporté et il faut attendre la révélation finale concernant la mère pour donner un peu plus de force au récit (mais il est déjà trop tard)
"Cet été-là" n'est pas aussi brillant qu'il pouvait paraître aux premiers abords.
Pour ce type de récit , il aura sans doute beaucoup de mal à se démarquer de la masse.
La lecture n'est certes pas désagréable mais je lui reproches d'être "plus beau que véritablement captivant"