De rouge et de noir

Deadpool : Les Origines est un comics sympathique dans le sens où il fournit son quota de scènes d'action et de barres de rire, sans pour autant tomber ni dans la gratuité, ni dans la peur de faire quelque chose de trop simple. Ici, on nous sort une oeuvre comme on ferait jaillir des balles d'un canon. Là est donc la principale qualité du titre : son rythme effréné. Seulement, c'en est aussi le défaut principal.

Car si l'on s'ama un tant soit peu devant le zigouillage de bad guys en tous genres, il n'en ira pas de même tout du long; au bout d'un moment, l'on est clairement en droit de chercher autre chose, de se concentrer sur le fond de l'oeuvre plutôt que sur sa forme ( très réussie, il faut le dire ). C'est là que cela coince quelque peu.

Parce qu'au final, ce n'est qu'une banale oeuvre bourrée d'action. Il y a certes quelques références qui vous feront sourire, ou des pointes d'humour bien placées qui porteront à rire, mais globalement, il manque un sérieux travail d'écriture. Pas assez complexe, pas assez fouillée, l'intrigue peine à tenir son spectateur en haleine; plutôt répétitive dans son rythme ( dialogues, action, dialogues, action ), elle n'arrivera jamais vraiment à captiver son lecteur.

Et c'est dommage, parce que l'esthétique était vraiment fouillée. Le soucis vient donc de la rédaction, dont on se souvient très peu; j'aurai bien du mal à vous citer un grand moment vécu, une belle pépite d'aventures lue aux travers de ces pages. Très peu de souvenirs m'en restent, donc, si ce n'est cette légère impression de déception. Néanmoins, c'était divertissant; faut juste pas chercher trop loin pour ne pas connaître la déception, et se contenter de ce que l'on a.