La première chose qui saute aux yeux, c'est le dessin de Joe Quinones. Lumineux, clair, positif, joyeux. Avec l'aide d'autres artistes (mais plutôt en encrage), il explore différents styles suivant les héros qui sont appelés. On est très loin de JH Williams III sur Promethea * mais ça fait le boulot. Ici du Sin City, par là du Kirby, même du manga, ou encore du Vertigo premières années. On est à l'aise dans ces grandes cases claires qui montrent les expressions des jeunes personnages (ou moins jeunes), où le lecteur respire.
Le scénario se veut lui aussi lumineux. Il y a de la tragédie mais il y a surtout de l'héroïsme. C'est même le thème principal de ce premier volume (et très certainement du deuxième à sortir). Pourquoi utiliser les super-pouvoirs pour aider les autres au lieu de s'en servir uniquement pour soi. Je rappelle que le héros principal a vu sa vie sauvée par Superman si vous avez un doute sur le sens de l'histoire. A chaque nouveau super-héro appelé, on a le droit à sa secret-origin ce qui devient rapidement un running-gag puis un élément même de l'intrigue. Le tout est plutôt intelligent et un peu plus profond que prévu. Le cliffhanger donne très envie de lire la suite. Très bonne réussite pour un scénariste qui n'avait rien lu de cette série avant de devoir y bosser.
*qui mettait 2 mois minimum pour sortir un numéro