On les avait quittées un peu amochées mais victorieuses ; on retrouve Shinobu et Nami moins amochées mais logées dans un petit appart, la baraque de la première ayant cramé dans le tome précédent. La mobilité est au cœur de ce 4e tome de Die Wergelder.
Mobilité dans les corps avec un intéressant ballet que l’on peut observer entre adeptes de kung-fu et de capoeira (même si la lisibilité de l’ensemble n’est pas toujours optimale amha). Vous verrez notamment que la capoeira peut servir à extraire une personne d’une situation fâcheuse (et douloureuse). On notera aussi la mobilité du visage pour certains malheureux présents au mauvais endroit, au mauvais moment.
Mobilités gustative et professionnelle aussi avec des personnes qui sont prêtes à faire des centaines voire des milliers de kilomètres pour participer à un dîner presque parfait version Hill Myna quand d’autres quittent la Chine pour le Japon, à la recherche de meilleures perspectives professionnelles où se retrouve éloignée de leur village natal avec la (fausse) promesse d’y retourner un jour.
Mobilité morale enfin, où l’on retrouve une certaine régularité sociologique : selon la trajectoire et la position occupée dans l’espace social, les principes moraux qui guident l’action sont pour le moins variables. Il y a ceux qui ont les pistolets chargés et ceux qui creusent.
Un tome faussement tranquille en somme. Sans postface de l’auteur la fin apparaît presque abrupte mais les dernières cases ouvrent déjà vers de futurs bastons et rappellent que dans cet univers mieux vaut se méfier des personnes croisées. Les mauvaises rencontres ne se font pas que dans les contes pour enfants.