Laissons-nous emporter l’espace de quelques lignes : ce tome 6 de Die Wergelder s’impose comme le meilleur de la série jusqu’ici… et sans baston au programme ! Pour un manga axé big pharma, mandales et règlements de compte cela peut sembler paradoxal et pourtant Hiroaki Samura souligne à nouveau qu’il a plusieurs cordes à son arc et peut faire avancer une histoire sans combats soigneusement découpés. Mais pas sans mort car faut pas non plus pousser le bouchon trop loin Maurice.
Alors qu’est-ce qui fait la valeur de ce volume ? Déjà la traduction/adaptation se lâche un peu et on retrouve la tchatche des personnages de Samura observée ailleurs (Minare…). À cela vient s’ajouter des ages qui résument l’intrigue si bien que les personnes qui étaient encore larguées n’ont plus d’excuses : tout le monde est à jour sur les enjeux de la série.
En outre, l’absence de baston n’empêche pas quelques ages plein de suspense, que ce soit pour parler au téléphone, faire un baiser torride ou opérer (gloups…). De tout cela ressort quelques morts, de nouveaux personnages ajoutés et une alliance (temporaire ?) qui pourrait bien donner le goût de vivre à Träne en plus de nous rendre curieux concernant le contenu d’un sac (remake de Pulp Fiction à venir ?).
Si on y ajoute la pincée d’humour (noir) habituelle, des illustrations en début de chapitre à se décoller la rétine on aurait déjà un tome top. Mais le dernier chapitre vient nous promettre de nouvelles rencontres en plus de nous renseigner en quelques pages sur la situation de deux personnages avec un cliff de fin qui, au choix, n’augure rien de bon ou fait figure de jackpot pour eux.
En somme nos joyeux lurons n’ont toujours pas réussi à quitter l’île mais cette priorité semble reculer, alors que l’envie ou l’obligation de se confronter à la vilaine multinationale augmente. On n’a pas de nouvelles de l’artiste de la capoeira. À venir prochainement sans doute. Tout comme la réponse à la question : est-ce que Träne ment à qui vous savait ?