La naissance de la tragédie
Dans ma découverte de la bande-dessinée, je vous présente Alan Moore. Dans mon petit esprit, From hell c'était un comics de super héros, j'ai dû faire un amalgame avec Hellboy.. Il n'en est rien, enfin, sauf si on considère Jack l'éventreur comme un héros...
En effet, le livre lui est dédié, et apporte une hypothèse quant à l'identité du fameux médecin qui fit trembler les putains londoniennes.
Le scénariste fait ici un travail de documentation incroyable, dont il va distiller le meilleur au long de ces quelques 500 pages.
Le graphisme de son comparse est rageur, noir, et j'ai retrouvé le Londres glauque et malsain que j'avais aimé dans la version de Peter Pan de Loisel.
J'ai emprunté ici un titre de Nietzsche car ce qui m'a le plus marqué c'est la dichotomie de vison dionysiaque et apollinienne présente dans l'oeuvre du Ripper, en plus de nombreuses références à d'anciennes religions et philosophies.
Tout cela sur fond de complot maçonnique, comment ne pouvais-je être séduite?
Je trouve les personnages secondaires un peu trop présents, et le graphisme de Campbell n'aide pas beaucoup à les différencier, ce qui rend la lecture un peu pénible.
Si from hell avait été un roman, il aurait sans doute été indigeste, trop d'informations, le graphique est parfait pour ce projet.
J'avais peur de perdre mon temps en lisant de la bande dessinée, au détriment de "vrais" livres, Alan Moore a su me prouver mes torts.