Milieu du dix-neuvième, l'époque Edo touche à sa fin. Le Japon s'ouvre peu à peu aux puissances étrangères, non sans difficultés. La famille Tokugawa a encore la main mise sur un pouvoir politique corrompu jusqu'au tronc, mais des dissidences se font remarquer de plus en plus.
Vingt ans plus tard, nous entrerons dans l'ère Meiji.
Ces vingt ans de trouble vont être présentés ici à travers le regard de deux jeunes hommes entrant dans leur carrières respectives au début du récit.
Ibuya, jeune samouraï intransigeant vit encore selon des codes é en désuétude, il est chaste et idéaliste. Son voisin Tezuka (non, ce nom n'est pas une coïncidence), se lance dans la médecine, avec une préférence pour la modernité de la médecine hollandaise, alors objet d'opprobre. Il est érotomane en diable et caractériel.
Les deux fougueux jeunes gens vont vivre leur vie dans un monde en bouleversement, il y aura des femmes, bien sûr, des complots, de la misère, des larmes, du sang, la guerre et le changement d'ère.
De la difficulté d'imposer une campagne de vaccination à l'arrivée des armes à feu dans l'armée, l'auteur nous fait vivre au plus près cette époque troublée. Personnages historiques et imaginaires se mêlent pour donner un roman historique à la manière d'Alexandre Dumas. Les seconds rôles sont picaresques, du pécore qui veut devenir samouraï au ronin famélique qui a juré la perte des occidentaux.
Le dessin est superbe, on ne s'ennuie pas une seconde et on a l'impression d'avoir un peu mieux compris cette période difficile après la lecture.
Jusqu'ici, mon meilleur Tezuka.