Un final qui remonte le niveau

C'est avec soulagement que je termine cet ultime tome de Sin City. Miller m'avait fait peur, très peur, et c'était assez consternant de voir la chute libre dans laquelle sa BD plongeait gaiement. Miller pouvait-il retrouver la qualité des ses premiers tomes histoire de finir en beauté ? La réponse est oui.

L'Enfer en Retour aurait largement eu sa place au milieu des premières histoires. On retrouve un nouvel anti-héros, qui pour sauver une femme, va répandre les cadavres. L'occasion de retrouver certains personnages apparus souvent le temps de quelques pages. Yeux Bleus se voit un peu plus présente, mais pas tant que ça développée. Le colonel tient une place importante, et l'imposant Wallenquist refait une petite apparition. Idem pour Manute l'increvable qui va encore une fois dérouiller. On a du monde, et Miller leur donne un destin, souvent noir, à l'image de son univers. Le nouveau protagoniste principal ne paye pas de mine au premier coup d’œil mais se révèle d’une efficacité redoutable.

L'histoire se révèle intéressante et plus profonde qu'elle n'y parait. Le complot est bien ficelé, et les méchants en imposent. Miller nous gratifie de quelques bastons et fusillades, mais le age le plus ouf reste le bad trip du héros en plein délire sous l'effet de la drogue. On découvre ses hallucinations, donnant lieux à des planches improbables où multiples références à des héros badass bien connus apparaissent en lieu et place d'un de ses camarades de front. En résulte un espèce d'ovni dans l'histoire, tel une bande dessinée d'art et d'essai en couleur, choix couillu mais efficace, et qui trouve sa justification dans le scénario.
Pas comme les couleurs criardes des tenues des tueuses.

En tout cas, ça reste une tome final efficace, qui manque d'approfondissement sur certains points (le if du héros et de la demoiselle pour qui il va tout faire péter). Mais ça fait le job, et d'autant plus regretter cette baisse de qualité des deux derniers tomes, car visiblement, Miller est encore capable de faire du bon Sin City.
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le 28 févr. 2015

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auty

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