Il faudra une décennie à Aurelien Lozes pour mettre bas à sa première bande dessinée. Un vrai travail d'artisan joaillier où il n'a pas choisi la simplicité. Mais où il s'est malheureusement aussi un peu casser les dents.
La complexité donc car il raconte deux histoires pour le prix d'une. Le haut de la page est consacré à la première. Il faut retourner le bouquin pour parcourir la seconde qu'on avait déjà sous les yeux tout du long. Certaines planches réconcilient même les deux histoires dans un même dessin, ça c'est fort !
Le dessin est ciselé. Ça e crème sur les décors mais c'est assez rigide sur les personnages, y a pas d'émotion. On a l'impression d'avoir un sous-Blacksad car oui c'est un polar avec des personnages animaliers.
L'histoire est une énorme fuite en avant qui n'a pas grand chose d'original. La conclusion est décevante. Par contre, c'est un joyeux bordel sur fond de guerre civil façon La Commune où les temporalités se mélangent. Et ça ça fait des planches assez sympa.