La cour des Hiboux vous condamne à lire La Nuit des Hiboux

Premier opus Batman du New 52. Je m'attendais à un reboot, mais c'est en fait un simple relaunch (retour au #1, sans faire table rase du é). Bruce Wayne a crée Batman, la ville est pleine de vilains et Dick Grayson est Nightwing, etc...

Première chose qui m'a frappé : le dessin est sublime ! Expressions, mouvements, cadrages, détails, Capullo fait un travail génial, aussi bon pour moi que celui de Jim Lee sur Batman - Silence. D'ailleurs la couverture de l'édition Urban Comics est de ce dernier.

Du point de vue de l'intrigue, de mes quelques lectures de Batou, je ne l'ai jamais autant vu douter, être piégé, torturé, physiquement et mentalement, traqué, au bord de la folie. Le Chevalier Noir se rend compte qu'il n'est plus le maître de sa ville, qu'il ne l'a jamais été, lui qui la parcourt toutes les nuits dans ses moindres recoins, y compris (surtout ?) les plus sombres.
Car c'est bien Bruce Wayne la cible. Batman découvre cette menace sur une scène de crime. Et l'enquête le mènera vers une société secrète, se disant les vrais puissants de Gotham et se nommant la Cour des Hiboux, prédateurs naturels des chauve-souris.

J'ai tiqué sur quelques énormités, notamment lors des scènes d'actions, où Batman prend quelques coups ou est dans des situations auxquelles personne ne pourrait réchapper, mais continue de se battre ou s'en sort rien qu'en serrant les dents.

Mais ceci est compensé par un chapitre 5 sublime, à la mise en scène renversante, transmettant les doutes, le désarroi et la folie de Batman au lecteur. Ce chapitre vaut à lui seul la lecture du tome 1 (sachant que le reste est déjà excellent).

En conclusion, difficile de noter sans avoir le dénouement et les six derniers chapitres. En cours de lecture, j'alternais entre 9 et 10, pour la virtuosité graphique et la qualité de l'intrigue, entre thriller psychologique et action haletante. Les petites incohérences vont le faire descendre à 9 (wouah, dur, le mec !)

Et il faut que je me jette sur le tome 2, la Cour m'y a condamné.