Il arrive bien souvent qu'on lise à droite et à gauche que tel album est le chef-d'œuvre de la collection pour être ensuite déçu lorsqu'on le découvre enfin. Et bien cette fois-ci, ce n'est pas le cas. Le diptyque La Mine de l'Allemand perdu/Le Spectre aux balles d'or est impressionnant et ne vole absolument pas sa réputation. J'ai toutefois une certaine préférence pour le second tome, mais c'est anecdotique. Le scénario de Charlier est en béton armé (il laisse d'ailleurs de côté les ruses de Sioux de Blueberry ou les interjections très marquées et datées, ce qui fluidifie le récit et le rend beaucoup plus réaliste) et le dessin de Giraud rehaussé par la colorisation d'Evelyne Tranlé (sœur de Jean-Claude Mézières, qui colorise également tous les albums de VALERIAN - autre série phare de Pilote à la même époque), a atteint son style classique.
Je n'étais pas franchement un grand amateur de western en BD, mais je dois bien avouer que les 12 premiers albums de BLUEBERRY (ainsi que les trois premiers de LA JEUNESSE DE BLUEBERRY) m'ont réconcilié avec le genre.