L'auteur Kokopello est "dessinateur politique". Il a donc l'ambition d'éclairer les lectrices/eurs sur les institutions et organes qui régissent les structures internationales (précédemment Palais Bourbon).
De la même manière, il a suivi et croqué la campagne présidentielle en 2017 au sein des militants des différents partis.
Ses BDs ont donc un but didactique et citoyen, avec peu de partis pris, ce que l'on peut saluer.
A chaque fois, le ton est badin. De fait, Kokopello tire son nom de Kokopelli, personnage mythique amérindien qui a pour dicton : "ne jamais prendre la vie trop au sérieux".
C'est peut-être ici que la bas blesse :
- l'ouvrage est instructif mais repose finalement autant sur des scénettes qui démystifient mais qui du coup enlève de la puissance à l'ensemble ;
- une telle composition en épisodes successifs marche aisément en feuilleton dans un journal. Ici, elle perd en cohérence ce qu'elle gagne en légèreté. A l'arrivée, le fil conducteur et l'apprentissage final ne sont pas évidents dans La tour de Babel ;
- enfin, le projet balance entre documentaire éducatif et bande dessinée. Au risque de ne cocher totalement aucune des 2 cases. Pas assez profond pour intéresser ceux qui s'y connaissent. Aux planches trop peu travaillées pour satisfaire les amoureux du 9ème art.
En synthèse un ouvrage qui :
- éclairera un peu,
- divertira sans doute,
- plaira peut-être...