L'auteur, Galaad, est ionné de jeux vidéo et de séries d'animation japonaise.
C'est en quelque sorte le fil rouge du chant du temps inversé.
Sous forme d'œufs de Pâques, le dessinateur se plait à placer de nombreuses références à ses idoles nippones (Miyazaki, Anno...). Ici un logo Evangelion sur un T-shirt, là une reprise d'une scène d'anthologie de Zelda.
Cette ion de l'archipel extrême-oriental se retrouve aussi dans le format et les traits de la Bande dessinée.
Tel un manga, on peut citer pêle-mêle :
- la taille 15x20,
- les images en noir et blanc,
- les décors et expressions minimalistes privilégiant la scénographie.
Au jeu des comparaisons - au-delà des graphismes - l'atmosphère et le scénario font évidemment penser à Bastien Vivès ou Balak (Lastman).
Douce mélancolie et scènes érotiques vont de pair.
L'oeuvre devrait donc plaire sous cet angle aux habitués du genre :
- au croisement des BDs européennes et Mangas asiatiques,
- entre rêves et fantasmes adolescents et utopies perdues des adultes.
De ce fait, Le chant du temps inversé souffre parfois de ce parti-pris qui a tendance à caricaturer les émotions et présenter un scénario au second plan.
En résumé, une BD aux codes japonais contemporains, divertissante voire potentiellement émouvante.