Madeleine a été arrêtée après avoir abattu un officier nazi.
Cette résistante est un paradigme de résilience et d’abnégation. En effet, elle déclare allègrement n’avoir subi aucune torture ; pourtant les divers sévices qui lui sont infligés y ressemblent lors de ses interrogatoires musclés et sa captivité miséreuse dans les geôles vichystes et nazies. Cette bande dessinée amène une réflexion sur comment une femme banale et chétive âgée d’à peine vingt ans se révèle une combattante redoutable et dotée d’une pugnacité remarquable ? Les dessins possèdent un ton bleuâtre qui plonge irrémédiablement dans l’atmosphère et rendent une réalité crue. Bref, une réminiscence indispensable. À noter que Madeleine Riffaud, la conteuse de cette histoire mirifique est décédée le six novembre dernier. La trilogie Madeleine, Résistante doit être urgemment feuilletée même si je garde des réserves pour le premier tome.