Ne l'appelez pas Ronin de jardin !
Attention, mythe.
Dans les années 70's, Le scénariste Kazuo Koike et le dessinateur Goseki Kojima révolutionnent le jidai mono avec une fresque de 7000 pages sur le Japon du XVIIème siècle.
Le héros, ancien exécuteur du shogun tombé en disgrâce par la trahison d'un clan concurrent, a décidé de prendre la voie de l'assassin.
Accompagné de son fils en bas âge (encore bébé au début de l'histoire) qu'il pousse dans un landau très perfectionné, il se fait appeler "Lone Wolf and Cub" dans sa profession, c'est à dire "le loup solitaire accompagnant son louveteau".
Expert en maniement des armes, sa quête se déroule en plusieurs chapitres, à la fois distincts et formant une continuité. Chaque épisode raconte le plus souvent un des contrats du tueur à gage.
Au début, on s'interroge pour savoir si les auteurs vont réussir à trouver une idée originale par chapitre sans tomber dans la facilité, et le défi est à chaque fois relevé, ce qui au vu de la masse est assez exceptionnel (sous réserve de la fin, non encore publiée en français).
Manga dur et réaliste, Lone Wolf est une merveille de description de la période Edo et de son fonctionnement. Les amateurs de combats seront eux aussi aux anges, tant la diversité des affrontements est impressionnante.
Cette oeuvre inspira autant les mangaka que les auteurs occidentaux comme Frank Miller, elle inspira films, pièces et série télévisée, sans oublier le Tarantino de Kill Bill.
Une vraie réussite dans laquelle Marius peut se plonger sans crainte...