Le titre de la critique en dit long.
J'ai vécu cette histoire de Spider Man comme un stand-alone à la limite du hors sujet concernant le héros, et j'ai pourtant pris un malin plaisir à suivre l'intrigue.
Avec des faux air de Batman Hush, Mark Millar nous déroule toute la palette des vilains historiques de Spidey, dans un plot conspirationniste qu'il réutilisera dans ces séries en solo, tel que Nemesis ou Supercrooks.
Assez maladroite mais bizarrement efficace, cette trame sous forme d'enquête conduira Spiderman à différentes situations déjà explorées dans le é, ici condensé dans 12 numéros, le but étant de retrouver Tante May, fraîchement kidnappé.
Intense au possible donc mais également précipité, notamment ce deux ex machina de la fin qui amènera les Avengers à clôturer vite fait bien fait l'arc...
Le hors propos que je souligne vient de l'écriture de Peter Parker, aveuglé par la vengeance certes, mais exposant son identité un peu trop souvent, sortant parfois le lecteur du propos.
Entre les combats à visage découvert, la tonne d'ennemis qui balancent le nom de Parker à la volée et les discussions Peter/MJ en plein public, Millar n'a semble t'il pas compris la notion d'identité cachée, expliquant par ailleurs son traitement du perso dans Civil War.
Malgré tout, une très bonne aventure héroïque, si l'on aime le traitement Mark Millar Hollywoodien jusqu'au boutiste.