Gros volume que celui-ci!
Tout commence avec le mariage de Betty Brant, premier amour de Peter Parker, avec Ned Leeds, son ancien rival amoureux et reporter au Bugle, cérémonie bien évidemment interrompue par l'arrivée inopinée d'un super-vilain, le Mirage. Immédiatement après, c'est le grand retour de Doc Ock. Lui qu'on croyait mort sur la mystérieuse île que May avait reçu en héritage est en effet hanté par le fantôme radioactif de Hammerhead, bel et bien tué dans l'explosion en question. Se cachant chez May, il y est découvert par Parker, et son alter ego arrive bien vite afin de sauver sa tante. Le Doc a cependant été touché par la fidélité de May, et décide de la protéger contre tout le monde, qu'il s'agisse de Spider-Man, de Hammerhead ou de la police... Et, puisque tout le monde veut la peau du justicier, c'est ensuite au tour de la Spider-Mobile, reconstruite et améliorée par le Tinkerer et son assistant robotique Toy, d'essayer de tuer Spider-Man. Plus tard, lorsqu'un homme est assassiné sur une montagne russe, trois hors-la-loi sont présents sur les lieux du crime, et s'accusent mutuellement du meurtre : Spider-Man, le Punisher, et... Nightcrawler, ayant fraichement intégré les Uncanny X-Men! Une fois cette affaire réglée, Spider-Man croise la route d'hommes de main qu'il reconnait pour avoir commis de multiples crimes il y a peu, et, suivant la piste, réalise que l'homme dans l'ombre n'est autre que Wilson Fisk, le Kingpin, ayant attiré le Tisseur afin de se servir de son énergie pour restaurer l'énergie vitale de son fils dans le coma à l'aide d'un mystérieux appareil. Peu après, c'est Stegron, déjà aperçu dans les Team-Up et dans les Spectacular, ancien assistant du docteur Curt Connors changé en homme-stégosaure, qui décide de réapparaitre, et attaque une exposition d'histoire naturelle afin de tester une invention volée à son ancien patron : un rayon capable de faire revenir à la vie les squelettes de dinosaure... Tout se complique lorsque le Lézard se rajoute à la partie afin de sauver la famille de Connors, détenue en otage par Stegron. Vous en voulez encore ? Y en a encore ! Le Spider-Slayer fait son grand retour, Jonah ayant trouvé une nouvelle acolyte pour cette tâche, le docteur Marla Madison. Sans oublier l'apparition du mystérieux Will O' the Wisp, un homme doté de nombreux pouvoirs qui semble agir contre sa volonté... Ah, et y a l'Annual aussi, le premier depuis un bout de temps à proposer une histoire inédite : Jameson y engage en effet un autre des dizaines de savants fous qui écument la ville afin que celui-ci crée un ennemi à la hauteur de Spider-Man. Celui-ci, apparemment inconscient du fonctionnement de la chaîne alimentaire, crée, sur base d'un repris de justice... la Mouche !
Pfiou. Résumé très partiel, il manque pas mal de choses, le foreshadowing, les side stories... mais on va se contenter de ça.
Que dire de cette époque ? Scénarisée par Len Wein, elle pousse plus loin encore la débauche imaginative de Conway, quitte à flirter avec les limites de la cohérence. On regrettera cependant peut-être qu'il s'y trouve assez peu de réelles nouveautés, ce sont beaucoup de réapparitions (à l'exception de Will O' Wisp et la Mouche). Mais le plaisir de retrouver la romance absurde Doc Ock/May, ou la Spider-Mobile et le Tinkerer, ça n'a pas de prix.
Quant à l'annual (j'en parle à part, parce que comme souvent, cet annual propose un ton général assez différent de la série de base), il se distingue par son ton très brutal : le nouveau vilain ne recule devant rien pour arriver à ses fins, et c'est assez plaisant de voir un personnage prêt à tuer ou mourir, là où Tarantula par exemple est largement édulcoré par rapport à ce que sa backstory suggère.
Il est intéressant de noter également que c'est l'époque qui voit naitre la seconde série longue Spider-Man : Peter Parker, The Spectacular Spider-Man, qui, étonnamment, n'a eu droit qu'à un Masterworks pour le moment, alors que les Masterworks Amazing sont déjà un peu plus loin.
Il est toujours aussi difficile de trouver de vraies faiblesses dans cette série, malgré un épisode un peu moins marquant de temps à autres.