Ningyo par Lou Knox

Ayant trouvé le concept de Jizo plutôt bon (le manga précédent issu de la collaboration entre Mato et Mr. Tan), j'étais curieux de voir ce qu'allait donner Ningyo. La quatrième de couverture annonce la couleur direct ; l'action se déroule dans la forêt d'Aokigahara au Japon, réputée pour son grand nombre de personnes qui s'y suicident.

J'avais un peu peur que cette histoire ne ressemble au film intitulé The Forest (film où seuls les bâillements occupent l'espace, malgré quelques bonnes idées, aussitôt bâclées)

Ningyo commence quasiment de la même façon ; Kai décide de découvrir pourquoi son frère a mis fin à ses jours dans cette forêt alors qu'à priori tout allait bien dans la vie du jeune homme.

Jizo s'inspirait de la culture populaire et de légendes japonaises. Ici le travail est le même, les auteurs s'approprient ce lieu mystique et son atmosphère ainsi que des contes traditionnels pour y donner un message d'espoir pour l'humanité.

Malgré une bonne volonté évidente et un message universel bienveillant, j'ai trouvé l'ensemble assez léger pour un seinen, traité beaucoup trop rapidement (cf. la rencontre entre Ningyo et Kai). Je ne suis pas vraiment adepte des longues séries mais pour le coup, ce one shot aurait mérité au moins un 2e tome.

Par contre les illustrations sont nettement plus réussies que dans Jizo, le trait s'affine et les détails de la forêt, des plans larges et d'autres décors recèlent de détails et donnent beaucoup plus de profondeur à l'histoire comparé à la légèreté de la narration.

Sentiment ambivalent donc, pas la perfection, mais on sent qu'on commence à tenir quelque chose qui tient la route ! (et puis j'aime Antoine Dole/Mr Tan depuis ses débuts d'auteur donc je suis curieux de voir la progression de son travail dans ces univers japonais).

À toute !