Au pays des soleils levants

C'est avec cet album que les plus folles aventures de Philémon commencent: Ici sont explorées deux lettres A.

Question scénario difficile de juger de façon traditionnel. Fred laisse libre court à son imagination et l'intérêt de la saga est bien de voir ce que cet auteur un peu fou va nous pondre comme 'ânerie'.
Le lecteur aura droit à des lampes naufrages, des arbres à bouteille, un palais qui pousse, un arbre horloge explosive, un centaure, ... Un monde loufoque où des personnages haut en couleur se suivent.

Evidemment dans ce type d'histoire, c'est véritablement Fred qui décide quand l'album se termine; il est véritablemnt Dieu dans cet univers défiant toute logique. Mais ses Dei Ex Machina ne gêne pas à la lecture tant qu'il nous fait parcourir un monde magique et que les aventures restent trépidentes. C'est le cas.

Graphiquement je suis toujours comblé. C'est aussi avec cet album que Fred commence à utiliser la double page; ça n'a l'air de rien, mais cette astuce qui consiste à répéter une case en la redessinant ou en l'agrandissant, permet de donner plus de rythme à l'histoire. Sorte de mise en évidence d'un moment crucial ou au contraire pause au milieu de tous ces évènements afin que le lecteur souffle un peu. Son trait est toujours maladroit et pourtant charmeur; son découpage efficace mais simple, l'auteur évite d'en faire des tonnes.

L'humour est aussi un élément important dans son oeuvre comme chez tout les surréalistes d'ailleurs. Certaines blagues semblent même avoir été reprises dans ds films ou des sketches. Ses jeux de mots font sourire et aident à apsser le cap de l'imaginaire plus facilement.

Bref, Philémon c'est une BD d'aventure formidable, pleine de rebondissements et qui a influencé pas mal d'auteurs aujourd'hui (Sfarr, ente autres, lui voue une iration au travers de ses albums). Une BD à lire et relire pour les grands et les petits.