No souçaille
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le 14 avr. 2014
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Si la réedition de bandes dessinées érotiques, genre aux nombreuses richesses mais discret, a déjà été saluée par mes soins, à l’image de celles de continuent de sortir, renouvelant même leurs thèmes, s’ouvrant notamment à des regards plus féminins.
Parmi les quelques événements de ces dernières années dans ce domaine bien précis, il faut ainsi saluer la création de la collection, BD Cul, au sein des Requins marteaux. L’approche est différente, il ne s’agit pas de Q pour le Q, mais d’espaces de liberté laissé aux nouveaux noms de la bande dessinée contemporaine afin qu’ils s’accaparent ce genre pour coquinous adultes. A l’image de la mise en page, de son petit format et de sa reliure qui rappellent les vieilles BD populaires des kiosques, il s’agit d’aborder le genre avec légéreté, humour et parfois même une certaine irrévérence.
Pour ce huitième tome, c’est Anouk Ricard qui s’offre « sa » petite bande dessinée érotique. Un choix surprenant, à l’image de son esthétique habituelle, avec ses petits personnages anthropomorphes sur des plans sans profondeur, aux couleurs franches. Gare à qui se tromperait en ayant affaire à une bande dessinée ou un album pour l’innocente jeunesse.
Planplan Culcul n’est pourtant pas trop explicite, même si quelques scènes sexuelles sont bien présentes. Le sexe est joyeux, détendu, mais pas omniprésent. Il s’intègre très bien à une histoire à l’absurde léger, qui commence comme un scénario de film porno, avec une jeune femme excitée avec la présence de deux réparateurs de télé mais pas très futés. L’ouvrage s’achève avec des extra-terrestres, ultime idée d’un récit loufoque qui prend de multiples directions et rassemble différents personnages dans son joyeux bordel. Dans ce petit monde bien spécial, l’humour est à froid, pas dans la gaudriole, mais dans l’exploitation des personnalités des personnages et dans leurs dialogues. Les différentes idées exploitées ne manqueront d’ailleurs pas d’offrir quelques scènes assez drôles.
Dans son quotidien absurde, pas si « planplan » mais qui pourtant ne surprend jamais ses personnages (le spectateur, oui), Planplan culcul se révèle une amusante lecture, à la sensualité étrangement servie par le style particulier d’Anouk Ricard. Distrayant, mais dont la légereté décontractée peut être aussi un inconvénient, la seule température qui monte est celle d’éclats de rire. L’autrice a depuis obtenu le Grand prix de la ville d'Angoulême en 2025, cette petite coquinerie est un bon compagnon pour découvrir ou retrouver son style.
Créée
le 27 mars 2025
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