"Blast", c'est fini... et on est (un peu) soulagés...
"Blast", c'est fini... et on est (un peu) soulagés... d'être arrivés au bout, et aussi de voir cette éprouvante saga se conclure sur un beau chapitre qui apporte une véritable "conclusion", avec un regard extérieur - celui de la police, de la justice - sur tous les faits qui nous ont été contés au fil des quatre volumes de "Blast" de la voix même du principal protagoniste. Si ce n'avait été l'élégance et l'intelligence de cette conclusion, on aurait été bien en peine d'écrire quoi que ce soit de nouveau sur ce quatrième tome, répétition obstinée, forcenée même des grandes qualités et des graves défauts des tomes précédents : toujours cette inventivité formelle qui touche de temps en temps au sublime, mais aussi toujours cette complaisance dans la description d'une humanité certes souffrante, mais vraiment irrécupérable dans ses pulsions de violence et de haine. N'en rajoutons plus : "Blast" n'est pas le chef d'oeuvre de la BD que Larcenet voulait certainement qu'il soit, seulement un livre différent, monstrueux aussi, dont on ne sait guère s'il convient vraiment d'en recommander la lecture... Reste que, par son ambition même, Larcenet a le mérite non négligeable de vouloir continuer à faire avancer le 9ème Art, et de ne pas se cantonner à ses zones de confort..., et pour cela, il a gagné notre respect.