Les dessins sont magnifiques, aussi bien les personnages, les décors, le découpage des cases, que les couleurs. Les yeux sont incroyablement expressifs, quelle que soit la distance qui nous sépare des personnages. Les dialogues et le texte des cartouches sont savoureux, contenant toujours une pointe d'ironie. Malheureusement, le scénario n'offre pas de surprise. Bien qu'il y ait des liens parallèles entre 1936 et aujourd'hui (cet épisode se e en Catalogne), ces aventures de Mattéo, Amélie, Robert, et les autres ne sont pas ionnantes. Peut-être la douceur des images de Jean-Pierre Gibrat masque-t-elle trop les enjeux et la dureté de la guerre d'Espagne.