Imagine : tu reçois une invitation pour er des vacances de rêve dans une baraque de luxe au bord d’un lac, entouré de tes potes. Pas d'arnaque sur Airbnb, pas de voisin relou qui t’espionne derrière son rideau. Juste une villa de rêve et un cadre paradisiaque… jusqu’à ce que le monde parte en sucette. Littéralement.
Tynion IV nous fait le coup du huis clos psychologique avec un twist cosmique bien malsain. On suit un groupe d'amis triés sur le volet par un hôte mystérieux (qui, soyons honnêtes, a un sérieux goût pour l’angoisse existentielle). Très vite, ce petit séjour détente vire au cauchemar métaphysique, et chaque personnage commence à sentir que, peut-être, il y a un léger problème dans le programme "repos et mojitos au bord de l’eau".
Le dessin d’Álvaro Martínez est d’une précision chirurgicale : ambiance pesante, expressions tourmentées, jeu de lumière angoissant… On oscille entre une atmosphère de rêve éveillé et un cauchemar qui ne dit pas son nom. Ajoutez à ça une narration à mi-chemin entre Lost et Black Mirror, et vous obtenez un thriller paranoïaque où chaque case suinte le malaise.
Alors, The Nice House on the Lake ? Un séjour tout confort avec vue imprenable sur la fin du monde. À réserver si vous aimez les ambiances anxiogènes et les secrets tordus. Par contre, petit conseil : avant d’accepter une prochaine invitation pour un week-end entre amis… méfiez-vous.