Tista
6.6
Tista

Manga de Tatsuya Endo (2010)

Tista par BAC

Bien qu'on puisse craindre que l'œuvre soit trop courte, les deux tomes qui composent Tista suffisent. Sur ses neuf chapitres, Tatsuya Endo parvient à prendre le temps de présenter ses personnages tout en enchainant les évènements sur un rythme assez soutenu. Le démarrage se veut relativement léger mais le scénario s'enfonce progressivement dans la noirceur de son héroïne, plaçant le lecteur au beau milieu d'une lutte intérieure et de souvenirs douloureux.

Dans cette ambiance lourde, le personnage d'Arty, un jeune dessinateur qui rencontre Tista par hasard, tente d'amener un peu de lumière et de vie sur la jeune fille. Chose très difficile. Tatsuya Endo glisse également de l'humour régulièrement dans son récit, ce qui apporte un bon équilibre à l'ensemble. Son trait inspiré et vif fonctionne à merveille, appuyé par un découpage nerveux très efficace. En revanche, la narration parfois hachée (flashbacks, introspections très présentes) peut perturber la fluidité de la lecture, mais ces ages ont pour rôle d'approfondir la compréhension de l'état d'esprit de Tista.

Servi par de belles qualités autant visuelles que narratives, le diptyque de Tatsuya Endo remplit son contrat avec autant d'aisance (ou presque) que ne le fait Sœur Militia. Amen.
8
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BAC

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le 27 sept. 2010

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BAC

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