20 000 lieues sous la rivière

Dis-moi, ami lecteur, quand est-ce que tu lis ? As-tu des horaires favoris ? Est-ce qu'il t'arrive de lire le soir avant de dormir ? Parcourir quelques pages avant que le sommeil ne vienne et ne t'interrompe, momentanément, dans ton parcours ? Si oui alors écoute bien ce qui suit, pour ne pas faire la même erreur que moi.


Il était minuit é et me voilà en train de lire les premières pages de ce tome 1 de Underwater. Ne connaissant pas Mushishi, j'étais un terrain vierge sur lequel Yuki Urushibara allait planter sa graine. Elle a germé très vite.


Au départ le avec la couverture interpelle et on ne peut pas s'empêcher de la retourner sous toutes les coutures, de er la main partout. Ce relief est des plus agréables. Ensuite vient le premier chapitre. Et puis le deuxième et puis... je n'ai pas eu envie d'en rester là. J'ai tout lu jusqu'au bout, d'une traite ! Contrairement à Chinami qui s'endort à plusieurs reprises la série n'est pas soporifique, bien au contraire. Son tempo doux et parfaitement maîtrisé apaise. L'éditeur évoque "la plume légère et aérienne de Yuki Urushibara". C'est tout à fait cela, d'autant plus que son style graphique m'a fait penser (un petit peu) à une autre série très "aérienne" : Planetes de Makoto Yukimura. Underwater nous met donc la tête dans les étoiles et pas sous l'eau.


Je n'ai pas envie de parler de l'intrigue mais, plutôt du ressenti : l'histoire se construit peu à peu, pièce après pièce on finit par reconstituer le puzzle, comprendre où se trouve Chinami, quels sont les liens qu'elle entretient avec les personnes qu'elle croise dans ce village désert qu'elle atteint par ses rêves. Alternant judicieusement entre réalité et rêve, présent et é, tradition et modernité, le récit construit une intrigue parfaitement réglée. Le plaisir ressenti à la lecture se teinte parfois d'un très léger soupçon de mélancolie. Très léger car même si l'histoire sous nos yeux n'est pas toute rose, Yuki Urushibara en parle de belle manière, avec une justesse qui retient toujours la tristesse en dehors des sentiments qui pourraient poindre à l'horizon.


Pour étancher ma soif il me faudra patienter jusqu'à la sortie du tome 2...

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le 28 févr. 2016

Critique lue 816 fois

4 j'aime

Anvil

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