Il est actuellement très compliqué d’apporter saveur séduisante à un huit clos, tant leur nombre est important et tant le genre semble avoir été abordé sous tous les angles. Et sans que personne ne les voient venir, ce sont les réalisateurs Géorgiens Levan Bakhia et Beqa Jguburia qui dynamisent avec intérêt ce cinéma très compliqué à approcher et à rendre puissant. 247°F, racontant l’histoire de jeunes adultes pris au piège dans un sauna, prend le temps d’installer une ambiance tantôt sympathique, tantôt louche. Ils font très vite comprendre à chacun qu’un incident peut très vite arriver, et mettent en avant le sens du sacrifice, du courage, mais aussi de la réflexion. Personne ne sait vraiment qui est responsable de cette situation ne serait-ce qu’horrible à imaginer, et le spectateur se pose très vite de nombreuses questions. En utilisant de nombreux clichés attachés aux protagonistes principaux (voulus, ou non ?), 247°F montre rapidement de réelles ambitions masquées par une certaine suffisance scénaristique intrigante.