Ce film s'intéresse à la prise d'otages lors des Jeux Olympiques de Munich en 1972 et à la manière dont ABC Sports a couvert l'événement, offrant un regard sur l'impact du journalisme en période de crise. Le récit suit Geoffrey Mason, un jeune producteur ambitieux qui, face à cette situation dramatique, va littéralement réinventer la diffusion en direct d’un événement tragique. Son objectif est de prouver sa valeur à Roone Arledge, le président d'ABC. Au fil du film, Geoffrey et son équipe font des choix éthiquement discutables, cherchant à diff en temps réel l’attaque terroriste, souvent au détriment du respect des principes journalistiques (de l'époque). L'ambiance, bien que voulant être pesante, échoue à créer un suspense palpable, malgré l'absence d'action physique directe. La tension, élément censé porter le récit, demeure étonnamment faible, empêchant ainsi le spectateur de se sentir réellement impliqué.
De plus, le film présente trop peu de scènes reconstituées, ce qui rend la compréhension des événements à travers la caméra confuse et difficile. Le faible travail sur les décors complique davantage le suivi, en particulier la spatialisation des caméras par rapport au bâtiment où les terroristes sont retranchés, rendant cette dynamique presque impossible à suivre.
Le jeu des acteurs n’arrange rien : tout semble surjoué et artificiel, brisant l’immersion. Peut-on réellement croire qu’un record d’audience historique suffirait à faire vaciller des journalistes quant à leur éthique? L’idée paraît peu crédible...
Enfin, si l’histoire a le mérite d’être originale et critique envers le traitement de l’information, sa vision du véritable coupable semble simpliste, manquant de profondeur et de nuances pour offrir une réflexion plus aboutie.