Déçu !
Ce film est inable ! Ce personnage attardé ne m'a pas fait éprouver de la pitié une seule seconde. Ce film n'a pas peur du ridicule d'ailleurs, la meuf va courir dans le métro en criant de...
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le 6 janv. 2024
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Pinocchio 964 est à l’alinéation de l’individu au sein d’une société technologique ce que Possession (Andrzej Żuławski, 1991) est au délitement du couple : soit une satire tonitruante et tourbillonnante qui ne cesse de repousser les limites de sa forme pour imposer les sursauts de vie de ses personnages. Tout en lui rendant hommage, Shozin Fukui réactualise le chef-d’œuvre précédemment cité, projette son duo de marginaux sans-abris – il a d’ailleurs partagé leurs conditions de vie – dans le métro de Tokyo où marchent de façon robotique des masses informes que rien ne saurait arrêter, pas même les courses effrénées, les cris ou les vomissements copieux ; il déplace ladite « possession », l’extériorise dans des espaces publics qui virent au cauchemar, à l’instar de la chambre d’Himiko qui s’avère être en réalité un lieu désaffecté rempli de câbles, de meubles défoncés et de saletés en tout genre.
La précarité des conditions de tournage, la maigreur rachitique du budget, le temps important consacré au tournage et au montage (six mois respectivement, soit un an au total) insufflent une force brute et enragée, un désir cannibale de cinéma qui, jusqu’à la nausée, plonge son spectateur dans un dédale de ruelles sombres et de couloirs poisseux façon Blade Runner (Ridley Scott, 1982). Notons enfin l’attention portée aux sons stridents, mécaniques ou organiques qui participent à cette impression désagréable de grouillement. Un cauchemar urbain redondant et épuisant, illustration parfaite du mouvement cyberpunk japonais.
Créée
le 7 avr. 2025
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le 6 janv. 2024
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