La porte qui claque.

Dès les premières minutes, l'origine du film est clairement montrée, à savoir que c'est tiré d'une pièce de théatre, signée Gérard Lauzier (qui a également écrit le scénario), et même du boulevard, avec les portes qui claquent, et pas mal de quiproquos.
A savoir le pauvre Pierre Richard qui accueille sur le palier de sa porte une jeune femme en petite tenue, Emmanuelle Béart, alors qu'il est sur le point d'avoir un rendez-vous galant avec une autre femme qu'il courtise depuis pas mal de temps. Entre les trois va se mêler le compagnon du personnage de Béart, joué par Richard Bohringer, qui croit qu'elle est allée coucher avec ce type.
Alors que le malentendu vient du fait qu'elle va voulu lui donner son dossier, et qu'elle s'est retrouvée enfermée en-dehors de son propre appartement.


La durée de 80 minutes convient parfaitement à cette version filmée que j'ai trouvé vraiment sympathique, surtout grâce au naturel de Pierre Richard, irrésistible quand il va parler en particulier d'un briquet et d'un pistolet qu'on pourrait confondre, bien qu'il soit encore dans ce registre gaffeur, donc peu d'évolutions par rapport à ses grands succès des 70's. C'est également l'occasion de la confronter à des jeunes actrices, Emmanuelle Béart et Fanny Cottençon en l'espèce, l'une ne faisant que crier, mais en petite tenue, avec une scène gratuite où elle se dévoile entièrement devant nous, et la seconde en bourgeoise assez crispée. Quant à Richard Bohringer, c'est une très bonne idée de l'avoir choisi dans le rôle du type jaloux, car il a un naturel inquiétant, et quand il veut tuer Pierre Richard, on veut bien le croire. On croise aussi Eric Blanc, Michel Créton, Pierre Vernier, Jean-Michel Dupuis et Martine Maximin, qui incarne la femme de ménage de Pierre Richard, et qui est en quelque sorte la clé du film.


Rien de nouveau sous le soleil, on sourit à plusieurs reprises, mais pour parler d'une adaptation d'une pièce de théatre, on ne retrouve pas la folie d'un Oscar, du même Edouard Molinaro, Pierre Richard n'étant pas Louis de Funès, mais comme je le disais, il n'y a vraiment rien de honteux.

6
Écrit par

Créée

le 4 mai 2020

Critique lue 582 fois

6 j'aime

3 commentaires

Boubakar

Écrit par

Critique lue 582 fois

6
3

D'autres avis sur À gauche en sortant de l'ascenseur

La porte qui claque.

Dès les premières minutes, l'origine du film est clairement montrée, à savoir que c'est tiré d'une pièce de théatre, signée Gérard Lauzier (qui a également écrit le scénario), et même du boulevard,...

Par

le 4 mai 2020

6 j'aime

3

Le Théatre au Cinéma

Y a pas à dire, lorsqu'on essaie de transposer une pièce de théatre pour le cinéma en ne faisant que filmer sans adapter, ça ne fonctionne pas. Pour "Le dîner de con", il y avait une nette différence...

Par

P-D

le 24 févr. 2013

2 j'aime

Critique de À gauche en sortant de l'ascenseur par inspecteurmorvandieu

Deux appartements voisins et un palier commun, deux couples qui se mélangent et des portes qui claquent: on ne peut pas dire que Molinaro et son scénariste Gérard Lauzier réinventent le vaudeville...

le 14 oct. 2024

1 j'aime

Du même critique

Leave Predator alone !

Au XVIIIe siècle, sur le territoire des Comanches, une jeune indienne, Naru, va devoir faire face à une créature inconnue qui a le pouvoir de disparaitre... Le carton de Predator, le film signé John...

Par

le 7 août 2022

44 j'aime

9

On tronçonne tout...

(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...

Par

le 18 févr. 2022

44 j'aime

Arnold Strong.

Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en ant par...

Par

le 11 nov. 2012

44 j'aime

3