Yvonne, serveuse à la Belle Frégate, est convoitée par deux marins. Mais son patron et protecteur, ancien boxeur, veille au grain. Inutile de chercher dans ce film un scénario aussi élaboré que ceux de La vie de plaisir et de Marie-Martine, également signés d'Albert Valentin, à la même période. Cependant, A la belle frégate est sympathique, se déroulant presque entièrement dans l'univers des bars et d'une fête foraine. Le film ne se décide pas pour la comédie ou le drame mais cet entre deux lui va plutôt bien car rythmé et joliment dialogué par Charles Spaak. Michèle Alfa, dont la blondeur fut célèbre aux temps de l'Occupation, après quoi elle ne tourna pratiquement plus, s'y promène avec un détachement élégant, contrastant avec la gouaille des deux René : Dary et Lefèvre. Sans oublier l'inénarrable Carette qui prononce le même leitmotiv 1 heure 20 durant : "on va se marrer !"