À la place du cœur par inspecteurmorvandieu

Clémentine, 16 ans, et Bébé, 18 ans, s'aiment depuis toujours. Mais, d'autant plus qu'il est noir, Bébé est le suspect complaisant d'un viol que l'on met en prison. Tandis que Clémentine est enceinte.

Le cinéma de Robert Guédiguian est décidément singulier, inclassable. Son sujet est un mélodrame social dont la candeur revendiquée et le sentimentalisme confinent parfois à la poésie. Dans une société favorisant l'injustice et l'exclusion -elle est incarnée ici par un CRS immonde

et caricatural- Clim, pour les intimes, et Bébé sont les enfants qui s'aiment chers au poète. Trop tendres, il sont les victimes d'une société dure aux faibles. Dès lors, il n'est que l'amour qu'ils se vouent et l'amour parental, le solidarité familiale (Ascaride, Darroussin, Meylan, la bande à Guédiguian, dans le rôle épisodique des parents) pour secours.

Cela étant dit, le drame laisse plutôt indifférent et on finit même par s'ennuyer tant l'intrigue est simple, voire pauvre. De surcroît, l'absence de psychologie et l'affliction forcée conduisent à faire prendre aux personnages une apparence factice et théorique incompatible avec la comion que voudrait nous inspirer l'auteur.

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le 16 oct. 2024

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