paranoïa psychédélique

Adaptation d’une oeuvre de Philippe K-Dick. Keanu Reeves est un agent des stups sous couverture, dont la mission est d’espionner une troupe de junkies dans laquelle il est infiltré. La Susbstance D (D comme Death) a déjà rendu à moitié fous ses amis Robert Downey Jr. -exagérément bavard, parano, et potentiellement dangereux- et Woody Harrelson -hystérique pour un rien. Seule son amie Winona Ryder ne touche pas a cette substance.
On assiste à plusieurs conversations dénuées de sens entre personnages perchés, des délires hallucinatoires.. La distinction entre imagination et réalité devient même un problème pour Keanu, qui finit par remettre en cause toutes ses certitudes..
Cette confusion entre rêve et réalité est renforcé par l’animation -très originale- (chaque dessin a été réalisé à partir d’images réellement filmées). Celà donne un aspect irréel au vécu du héros, en perte de repères sur son identité. Radiohead en bande son renforce également ce côté malaise.
Le scénario est bien construit, et le réalisateur Richard Linklater n’a pas oublié la touchante dédicace de K. Dick à ses amis, emportés par les drogues psychédéliques qui coulaient à flots dans les années 1970.
A voir.


critique publiée sur
https://boulimiedeculture.wordpress.com/2013/12/11/a-scanner-darkly/

9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films sur l'amitié masculine

Créée

le 19 déc. 2013

Critique lue 307 fois

aldanjack

Écrit par

Critique lue 307 fois

D'autres avis sur A Scanner Darkly

Paranoïa Agent

«Les Fleurs du M.» Pas de quoi induire un syndrome de Stendhal, je vous l'accorde. N'empêche que ça sonnait bien, comme titre de critique, avant que je ne retombe sur le billet de mon pote Pif (très...

Par

le 21 janv. 2017

49 j'aime

3

Critique de A Scanner Darkly par Tybalt

La Substance M a déjà peu à peu modifié ma perception au moment où les premières images apparaissent à l'écran. D'ailleurs est ce que je regarde l'écran ou est ce que c'est lui qui me regarde ? Les...

Par

le 13 oct. 2010

42 j'aime

12

Essai non transformé

On peut considérer A Scanner Darkly comme un essai non transformé (oui, je fais bien une analogie avec le monde du rugby). Il y a des intentions louables, des ages où l'esprit du livre de Philip...

Par

le 3 août 2015

27 j'aime

6

Du même critique

qui n'a jamais envisagé de tout plaquer ?

Une affiche teintée de rose et 5 filles sur l'affiche : La cible est clairement identifiée : les femmes. L'héroïne se lance dans la grande aventure du célibat, une expérience avec des hauts et des...

Par

le 12 mars 2014

12 j'aime

La critique d'une orthophoniste : osez bégayer !

Dès les premières minutes du film, le sujet est posé : tiens, un homme qui a du mal à parler. Je dirais même qu’il bégaie. Tiens, ce n’est pas comme si je venais de terminer ma journée...

Par

le 14 févr. 2011

10 j'aime

2

Ce film m'a donné envie de sushis

Très gros casting sur ce film avec des acteurs très investis. D'abord l'ours brun rachitique, qui pour les besoins du personnage s'est privé de nourriture pour rentrer dans le rôle de l'ours qui sort...

Par

le 24 févr. 2014

9 j'aime