J'ai vu ce film après Still Walking ; j'ai été surprise car il est très différent de ce dernier du point de vue du scénario. Dans la technique, cependant, on retrouve bien Hirokazu (le traitement de l'image et du son).
L'histoire est bizarre, certains moments sont même assez glauques, d'ailleurs ma mère et l'amie japonaise qui ont vu le film avec moi ne l'ont pas aimé - à déconseiller aux plus sensibles/fermés d'esprit, donc.
Cependant, même si le synopsis ne me faisait que moyennement envie au départ, j'ai été agréablement surprise. Une poupée gonflable qui prend vie, ça laisse présager le pire ; heureusement, Hirokazu s'en tire bien et évite de tomber dans le ridicule.
L'exemple qui, selon moi, illustre assez tout le film, est le age où la poupée donne du fond de teint à une ant "pour cacher les lignes" (la ante porte un collant avec des rayures derrière, que la poupée confond avec celles en plastique qu'elle a sur le corps). Ca fait sourire ; et puis on se rend compte après qu'en fait, la ante est malheureuse parce qu'elle se voit vieillir, et qu'elle a dû penser que par "lignes", la poupée entendait "rides".
C'est, globalement, ce que j'ai ressenti lors du film : au début, l'histoire semble amusante, assez légère ; finalement, c'est bien plus profond que ça, et Air Doll est un film magnifique et terriblement émouvant.