Ma note n'est peut-être pas excellente, mais c'est le genre de film qui me séduit, et celui-là en fait partie.
Boarf, quand on a lu le scénario, on ne va pas voir ce film pour ledit scénario : on y va parce que, connaissant les films esthétiques, on s'attend à un film esthétique. Poétique. Et c'est exactement ce qu'est Air Doll : une ode à la beauté, certes niaise, mais un peu profonde quand on y réfléchit deux secondes. On peut parler de réécriture féminine, douce, sexuelle et cruelle de Pinocchio.
Car soit, soit, le fond est niais : mais le film aborde quand même un thème assez peu vu, et assez tabou : la poupée gonflable. De plus, je parle de cruauté en pensant à une scène bien particulière -et je pense que quiconque a vu ce film saura de laquelle je parle-, gore, sexuellement dérangeante, étrange, mais en même temps empreinte d'une grande douceur. Et tout le film est teinté de cette dérangeante douceur.
Il y a quelques lenteurs -mais après tout c'est un film contemplatif, non ?-, et puis on a parfois du mal à suivre le fil du récit. De plus, la fin est floue -mais volontairement j'imagine. Quelques défauts, mais qui n'ont pas gâché mon plaisir devant la beauté des scènes.
J'ai été un peu dure, non ? Bon allez, en fait je rajoute un point.