Force est de constater à la vision de ce premier essai d'un Wong Kar-Wai débutant, jusque là inédit en , qu'on a affaire à un cinéaste qui se cherche, entre respect des traditions du polar hong kongais alors triomphant (violence hallucinante, hystérie permanente) et intuitions stylistiques qui signalent déjà le potentiel de celui qui deviendra l'un des plus grands réalisateurs modernes. "As Tears Go By", avec son scénario en hommage au "Mean Streets" de Scorsese, nous fait er de l'irritation devant des scènes maladroites - lorsque Kar-Wai se plante en tentant des liaisons ou des allitérations audacieuses - à l'iration - lorsque certaines de ces intuitions fonctionnent, comme lors d'une fulgurante scène de poursuite à pied, ou de splendides scènes de séduction entre Andy Lau et Maggie Cheung. [Critique écrite en 2005]