Regarder un film, écouter de la musique.
Parfois simple divertissement.
Avec Kurosawa, une étude, une expérience.
Barberousse est un film exigeant par sa longueur et son rythme lent.
Plus que Ran, Kagemusha ou Derzou Ouzala s'il ne fallait que citer que quelques grandes œuvres du maître.
L'œuvre est magnifique en subtilités :
- les docteurs y soignent autant le corps que l'âme ;
- la photo en noir et blanc dessine des clairs obscurs dignes de Caravage ;
- l'émotion y est une teinte, visible à l'écran par les jeux d'acteurs inspirés du théâtre Nô. Quasiment palpable dans les gestes, les situations, les attentions...
Regarder Barberousse permet d'entrer en traitement. Qui prend son temps certes mais qui invariablement élèvera notre âme.