Basic Instinct par cathVK44

Au risque du désir, au jeu des miroirs va œuvrer un fantasme dévastateur. Vertige du sexe où glacé, brille un phallus mortel. Brillant thriller.

le film bien sûr joue sur les peurs inconscientes voire conscientes des hommes à l'égard des femmes (fantasmes de castration à un niveau symbolique) Pour castrer/tuer ses victimes ,C Trummell tue avec un pic à glace « phallique »On y voit un renversement radical du rôle de la femme au regard de notre société patriarcale….C.Trumell domine par l'intelligence, le corps et par le sexe. . Son savoir de psychologue lui permet de déjouer toutes les stratégies de la police. Jusqu’à la fin, elle décide et tout le film va s’ordonner autour de ce refus d’être subordonnée au phallocentrisme.

Basic instinct est aussi une analyse troublante de la manipulation et du désir .C.Trummell est un fantasme dévastateur (manipulatrice, femme fatale ou mante religieuse) , mais elle est tout de même toujours objet du regard et du désir masculin. J’avais lu je ne sais plus où , un lacanien sans doute, que le « désir s’expose à échouer dans sa satisfaction par la possession et la jouissance de l’objet ». Tant que Nick et C. Trumell évitent la relation sexuelle, leur désir ne cesse de se renforcer, mais la réalisation marque la fin de tout désir et de toute satisfaction.

9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes LA FEMME FATALE AU CINEMA.

Créée

le 2 sept. 2024

Critique lue 8 fois

1 j'aime

cathVK44

Écrit par

Critique lue 8 fois

1

D'autres avis sur Basic Instinct

Hockney sur glace

La comparaison entre les premiers films de Verhoeven dans sa période néerlandaise et Basic Instinct est intéressante sur plus d’un point. Sa carrière américaine est alors déjà bien lancée, mais dans...

le 20 sept. 2015

73 j'aime

10

Basic Instinct
10

Le génie malsain et machiavélique de Paul Verhoeven

Il y eut un bref éclair argenté dans sa main, un éclat métallique, aiguisé et mortel. Sa main droite s'abattit, vive et cruelle, l'arme transperçant sa gorge pâle que son sang peignit ...

le 29 sept. 2018

61 j'aime

28

Sexe et pic à glace

Avec ses scènes d'un érotisme assez torride pour l'époque en 1992, la musique envoûtante de Jerry Goldsmith, son mécanisme de l'intrigue sataniquement agencé, l'étrange volupté du personnage de...

Par

le 4 août 2016

33 j'aime

8

Du même critique

Ne les laissez pas entrer.

Nuit infernale où le blues et sa magie conjurent les esprits du é et du futur, attire aussi les forces du mal. Le vampirisme comme parabole politique sur fond de ségrégation raciale. Un film...

Par

le 17 avr. 2025

12 j'aime

1

L’espion qui m’aimait.

Entre mensonges, soupçons, faux semblants et manipulation, Soderbergh fait de la table à manger conjugale une mécanique de guerre sophistiquée. Cinq noms figurent sur une liste. Un traitre, une taupe...

Par

le 14 mars 2025

11 j'aime

2

Dans les interstices de la maison close, les souvenirs transforment et reconstruisent le réel.

À hauteur d’enfant, on ferme les yeux et on rêve. Dans les interstices de la maison close, les souvenirs reconstruisent le réel. Avec délicatesse, Finkiel joue avec l'espace ( presque un huis clos)...

Par

le 26 avr. 2025

8 j'aime

3