Batman au pays du kitsch

Voici donc le fameux début du crash total de cette franchise. Je comprends pourquoi. On laisse ici tomber tout l'aspect sombre du personnage et de Gotham pour en ressortir un ersatz. Ersatz de très mauvaise qualité d'ailleurs puisque même les méchants hantant les rues de la ville du chevalier noir portent des peintures fluorescentes sur le visage comme on en trouve en boîte de nuit. Pas vraiment de quoi effrayer les foules en somme.

D'ailleurs, c'est le principal défaut de "Batman Forever" : un kitsch absolu sur tous les plans et sur tous les costumes. Comment a-t-on pu en arriver là ? C'est tout bonnement incompréhensible d'avoir assassiné une franchise telle que Batman de cette manière !
Et encore, je e sous silence les très nombreuses invraisemblances à l'écran et les facilités scénaristiques.

Tant qu'on parle du scénario, peut-on m'expliquer quel est l'enjeu de l'histoire là ? Parce qu'un film de super-héros fonctionnera toujours mieux avec un but et une histoire à peu près intéressante. Ici, c'est la désolation totale : on se contente de voir deux méchants traquer Batman pour le buter. Ni plus, ni moins. Pas de personnages approfondis, aucune psychologie.

Enfin, les acteurs en font des caisses et des caisses de telle sorte que même s'ils sont bons d'habitude, ici ils vous énerveront au plus au point. C'est quoi ce mix entre Double Face et le Joker, Tommy Lee Jones ? Et s'il-te-plaît Jim Carrey, ne transpose pas tes tics comiques au personnage de l'Homme mystère, ça ne fonctionne pas du tout ici !

Seule consolation et qui sauve un peu le film du naufrage le plus total : les 4 personnages principaux que sont Batman, Robin, Alfred et la psychologue. Ce sont des personnages intéressants et campés par de bons acteurs. Mention spéciale à Nicole Kidman, parfaite en femme fatale.
Quant à Val Kilmer, il est déjà meilleur que son prédécesseur Michael Keaton.

Voilà pour cette longue critique d'un film débutant l'enterrement d'une franchise heureusement ressuscitée avec brio par Christopher Nolan.